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Ski de randonnée au Col de l'Aigleton et à la Dent du Pra
Belledonne - Isère
En montant à la Grande Chible
Compte rendu et photos : Pierre COMBAZ

Date de la sortie : samedi 23 mars 2002
Participants : Philippe et Pierre
Lieu de départ : Route de Prabet altitude 1300 m
Accés : Brignoud, Prabert, Isère.
Heure de départ (parking) : 7h15                       Heure de retour (parking) : 14h15
Altitude de départ : 1300 m      Altitude d’arrivée : 2623 m         Dénevillé : environ 1500 m avec la remontée derrière le col de l’Aigleton
Difficulté : Difficile et exposée pour passer du col de l’Aigleton au « Fond de la Belle Etoile »
                  Pentes raides à la descente sur le vallon du Vénetier
                  Manteau neigeux stabilisé obligatoire
Carte IGN : IGN carte de randonnée n°3334 Est au 1/25 000
Equipement : Randonnée à ski + couteaux (crampons pouvant être utiles)
Météo : Superbe jusqu’à 100 m du sommet puis tempête de vent et brouillard épais.
Remarque : La montée au col de l’Aigleton est un but de course en lui même, cadre sauvage nettement moins  fréquenté que les classiques du secteur et donnant accés à un panorama sublime quand on débouche au col. Le dénivelé est alors de 1000 m environ.
 

A 7h00 nous sommes au terminus de la route forestière à 1300 m. Skis sur le sac, ceux ci seront chaussés vers 1500 m après un petit échauffement pédestre.

Direction le col de l’Aigleton atteint sans difficulté sur une neige très dure vers 10h00.
Superbe panorama sur le versant Eau d’Olle de la Belle Etoile , les Grandes Rousses, Oisans,etc…
 
Nous gardons les peaux sous les skis pour descendre 150 m de dénivelé sur l’autre versant. La montée reprend sur une pente raide rendue délicate par un apport de 5 cm de poudreuse sur de la neige verglacée par les pluies de la semaine. Couteaux obligatoires et il vaut mieux assurer ses gestes.
Après avoir traversé le plateau supérieur nous attaquons les derniers 300 m raides qui mènent à la Dent du Pra. A 100 m sous le sommet le vent du nord souffle en tempête et un épais brouillard nous enveloppe en quelques secondes et ne nous lâchera plus. Ambiance assurée ! Il est 12h00.
Le sommet est évité, trop dangereux avec ces conditions ; nous décidons de revenir sur nos pas pour atteindre le col qui est sur sa gauche et que nous avons heureusement repéré quelques minutes avant le brouillard.
Descente, remontée, nous tombons pile sur le col. Un cri dans le brouillard : quelqu’un à chuté et parti en glissade coté Eau d’Olle, nous l’entendons sans le voir…Quelques minutes plus tard nous le voyons apparaître, il s ‘agit d’un surfeur et il  remonte vers nous. Il est avec 4 collègues qui ont commencé à descendre coté Vénetier. Soudain, à 50 m de nous bis répétita, il dérape (malgré ses crampons…) et dévale le vallon pour la seconde fois ! Avec Philippe nous l’attendons et faisons le lien avec ses collègues : très grosse frayeur mais pas de mal. Il nous rejoint exténué.
La descente est entamée au radar en essayant de faire appel à ma mémoire des lieux, mais dans ce brouillard….surtout que nous ne sommes pas montés par ce versant.
Nous nous regroupons tous pour constater que nous sommes au dessus de pentes très raides et de petites barres rocheuses ; les surfeurs hésitent, avec Philippe pas de question à se poser : nous faisons demi tour pour remonter et franchir une petite arête neigeuses permettant d’atteindre le bon vallon.
Parfait nous sommes sur la bonne voie et nous passons sous la couche de brouillard. La neige très dure est éprouvante à skier mais on y voit clair. Les virages s’enchaînent jusqu’à la forêt. qui est redescendue partiellement à ski, nous déchaussons comme à la montée, à 1500 m.
Le parking est rejoint sous le soleil et la douceur, quel contraste avec les conditions d’il y a 2 heures  en arrière !
Nous n’avons pas pris le temps de manger, sacrilège ! Repas et repos n’aurons pas été volés !